François Gérane alterne internements et incarcérations, entrecoupés de quelques escapades furtives Asile, puis prison, puis asile, asile et asile encore - ou, Hôpital psychiatrique, comme on veut bien aimablement le nommer désormais dans les années 1930 Des enfermements en acte donc, mais aussi psychologiques Le héros a beau fuir à travers champs, il demeure captif de lui-même « Les murs sont avant tout tes murs Ils peuvent reculer devant tes pas, mais ta liberté même reste une enceinte si tu ne sors pas de toi-même », lui souffle la bouche rouillée des serrures de sa chambre de détention La Tête contre les murs n'est autre que la banale histoire d'un infirme de la liberté